...Vous adorerez celle du lac!
Bonjour à tous,
Donc je reprends et termine mon histoire du lac et de son Poncin.
Et oui, puisque je n’ai pas encore de Mog il faut bien que je trouve des choses à vous raconter sinon vous allez m’oublier.
Donc cette petite chenillette arrivée dans la propriété, il ne restait plus qu’à s’en servir. Chose que je me suis empressé de faire, vous avez vu les photos et c’était plutôt sympa.
Mais ce que n’a pas encore dit l’histoire jusque là, c’est que pour assécher ce terrain devenu marécageux à force du temps et par manque d’entretien du ruisseau, c’est qu’il a fallu curer ce dernier. Travail que j'ai effectué avec ma mini-pelle de l’époque et son godet de curage, ce qui d’ailleurs m’a valu l’occasion de décheniller (je vous mettrai une photo). Le top du top quand on est tout seul. Cela ne m’étant encore jamais arrivé, je découvrais ce cas concret sur le tas. Un grand moment de solitude, je vous assure. Après avoir analyser la situation avec discernement en crapotant un Davidoff, je me mis à l’ouvrage.
Cette occurrence a donné une corde supplémentaire à mon arc car une fois de plus j’ai dû me débrouiller tout seul (quand je vous dis qu’on apprend plus de choses utiles à la campagne qu’en ville).
Après réflexion, mes neurones m’avaient donc conseillé de me nantir de ma caisse à outils, du Lug All de la Campagnola et d’une sangle ronde de type estrope.
Donc après avoir détendu le tendeur de chenille, passé la sangle dans la chenille puis la sangle au Lug All et lui même attaché à un arbre, tiré comme un sourd sur le manche du Tirefort puis non sans mal remis la chenille sur son barbotin, et retendu le tout dans une boue immonde, deux heures et demie plus tard, quelques kilos de boue aux bottes et sans parler du cambouis sur la tronche, la pelle était de nouveau opérationnelle.
Durant tout ce temps je n’ai cessé de penser à un vieux capitaine du temps où j’ai fait mon service à la BA 943 Nice Mont-Agel qui disait toujours « Messieurs, il n’y a que dans la difficulté que l’on s’affirme » punaise il avait raison le con !
Quelques semaines après l’opération de curage, le ruisseau ayant retrouvé sa fonction de drainage, le terrain de part et d’autre s’était déjà considérablement essuyé malgré les pluies de l’hiver finissant.
Nous sommes en avril, encore quelques mois et le terrain sera suffisamment sec pour l’excavation du lac prévue à l’été. Entre temps j’avais revendu la mini pelle et le Bobcat pour un tracto JCB 4cx qui me permettrait de continuer les travaux de la grange qui n’en étaient qu’à leurs début et pourquoi pas creuser le lac.
L’été est là chaud et bien installé, nous sommes mi-juillet, plus de pluie depuis des semaines, le terrain est super sec, c’est parti !
Tellement sec que je me suis vite aperçu en traçant les contours du lac que se serait une galère avec le tracto. Ce n’était à l’évidence pas l’engin fait pour ça, il forçait beaucoup trop et je n’avançais pas.
J’explique mon problème à un ami dans le lot qui en plus d’un garage et contrôle technique faisait aussi du terrassement, donc disposait de gros engins conçus pour cela.
Il me dit « écoute attend quinze jours, je ferme la boite en août tu prends le bull et tu peux le garder jusqu’à la fin du mois, tu payes ton fuel, ça ne te coutera rien de plus à condition de ne pas casser le matos, tu souffles le filtre à air et le radiateur tous les soirs, mais en revanche je n’aurai personne pour te l’emmener, il faudra te débrouiller tout seul, je te laisse le porte char et tu te démerdes avec. » Ok d’accord c’est sympa, merci pour la confiance !
J’avais bien le super-lourd mais avec une visite médicale datant de Pépin le Bref et renseignements pris, pas de rendez-vous possible avant perpète, en tout cas trop loin pour saisir le créneau de disponibilité du bull. Vous savez quoi ?
J’y suis allé comme ça en me disant on verra bien et en effet ça s’est bien passé, je n’ai croisé de bleus ni à l’aller ni au retour et j’ai pu attaquer mon trou sereinement.
Et bien, 4500 litres de fuel plus tard et douze jours car je n’avais pas trop l’habitude de ce genre de grosse machine, le trou était enfin terminé. Avec une mire de géomètre un voisin m’a aidé à refaire les bonnes pentes convergentes autour car le bull n’était pas équipé de système laser. Là aussi je vous mettrai quelques images.
Buses d’adduction et surverse en place, le trou s’est vite rempli en à peine trois semaines alors que j’avais imaginé bien davantage. Le pari était gagné.
Au début c’est vraiment moche autour car la terre remuée est rendue stérile mais petit à petit ça se végétalise tout seul. A présent c’est superbe. Vous verrez même une photo que j’ai prise de l’ULM qui donne une idée d'ensemble.
Les mômes du village se sont fait un plaisir de m’y amener des poissons sachant qu’après ils pourraient y venir les pêcher.
La suite vous la connaissez.
C’est finalement une plate de la Dordogne qui a remplacé le Poncin pseudo amphibie.
THE END